Choix de (non)consommation

Lors de nos colonies de vacances, nous interrogeons nos modes de consommation et nous les remettons en cause. Nous pensons que les modes de production et de consommation de nos sociétés modernes sont problématiques sur plusieurs aspects, nous cherchons donc à « faire mieux » dans les petits espaces sociaux qui voient le jour avec chaque nouvelle colonie de la Bidouillerie.

Éviter les activités de comnsommation

Nos choix de consommation se reflètent dans les activités que nous privilégions lors de nos séjours. Nous avons tendance à éviter les activités coûteuses qui demandent l’intervention d’une équipe extérieure ; par exemple, il y a peu de chance que lors d’un séjour un groupe parte faire de la planche à voile avec un.e animateurice extérieur.e. Ce genre d’activités « de consommation » nous semblent reproduire une vision productiviste des vacances, lesquelles vacances seraient un moment dans lequel il faudrait en faire le plus possible, tout en faisant tourner au maximum le secteur du tourisme. Nous préférons garder ces ressources pour proposer des séjours à des prix abordables tout en assurant un taux d’encadrement d’un.e adulte pour quatre enfants. Nous préférons également prendre le temps de vivre ensemble dans les espaces douillets que sont les camps que nous aménageons, ainsi qu’apprendre à s’amuser ensemble, à créer et faire vivre nos propres activités selon les choix pris par le groupe lors du forum.

L'atelier bois

Dans chaque séjour, nous apportons dans nos malles toute une panoplie d’outils, notamment pour travailler le bois. Nous mettons alors en place un « permis bois » : chacun.e peut se servir des outils mis à disposition à condition de prendre conscience de la façon dont ils doivent être utilisés et des règles de sécurité qui permettent de le faire sereinement. Les animateurices peuvent délivrer ces permis et restent en présence des jeunes qui utilisent les outils pour s’assurer que tout se passe bien. Cela nous permet de valoriser la débrouille ! Si un problème technique se pose à des jeunes lors de nos séjours, ils et elles auront toujours la possibilité de bidouiller pour le régler. Parfois, cela nous permet de réparer ou de créer plutôt que d’acheter, souvent cette présence du travail du bois est très utile pour fabriquer des jeux, pour édifier des cabanes, pour inventer des objets qui nous facilitent le quotidien, pour bricoler des œuvres d’art...

Le droit de ne rien faire

Tous les jours, nous proposons plusieurs activités amusantes, réjouissantes, enthousiasmantes… cela dit, il est toujours possible de préférer buller ! Aucune des activités que nous organisons n’est obligatoire et même lors d’une activité, si l’on est fatigué.e de courir lors d’un Poule-Renard-Vipère endiablé, il est toujours possible d’aller prendre un livre et de s’allonger dans un hamac. Parfois, ce qui nous rend le plus heureux.se, c’est de ne rien faire, de profiter du soleil, de discuter avec ses ami.es…